Le temple de Phelinus

Tyle s'approcha de Watson et posa une main sur son épaule.

- Je compati. Mais vois le bon côté des choses, tu n'auras plus besoin de supporter la vue des poils de nez de Roger quand tu lui adressera la parole. (désolé Roger, ces derniers temps t'en prend vraiment plein la gueule)

Puis estimant qu'il valait mieux revenir à des problèmes plus urgent (et intéressant) Tyle se rapprocha de Tén'té et le traîna littéralement devant l'un des murs sur lequel se tenait une fresque gigantesque. Celle ci était noire et blanche sauf là ou un cercle rouge encadrait un motif carré. À côté était un symbole de ce genre * que l'on retrouvait d'ailleurs au bas de la fresque avec la mention "vous êtes ici" (en phélin mais je traduit).

J'aimerais avoir ton avis sur ça.

Peu caractéristique de l'art Phélin, peut-être une forme d'artisanat emprunté à un autre peuple.

C'est peut-être une énigme. S'interposa Enanda

Ça ressemble à un plan. Déclara soudain Watson depuis le milieu de la pièce.

Effectivement, le groupe se rendit compte, avec horreur, que le plan représentait un labyrinthe immense qui semblait être le seul passage.
-Mon dieux, nous ne pourrons jamais traverser ce labyrinthe infini. Dit Roger tandis que tous ses cheveux se tordaient en de petites plaintes sur-aiguë.

-Mais c'est stupide, nous allons passer très facilement.

-Mais non mon dieux, vous avez vu la taille de ce labyrinthe? Il est quasiment infini, si nous entrons, nous n'en resortirons jamais, c'est a fin de la quète, il ne nous reste plus qu'a abandonner......

Il se tut après que watson lui ai mit un coup de coude avec une force prodigieuse (ce qu'elle ne fit pas exprès mais elle n'était pas habituée à sa nouvelle force.

Tandis que Roger s'étoufait dans son coin, elle dévellopa ses dires:

-Eh ben oui, sa me parait logique que si nous avons le plan du labyrinthe, se sera facile de traverser!
Un grand silence suivit ces parole bien trpp sensées pour le reste du groupe. Voyant que le silence durait, elle continua.

-Il nous suffira de recopier le plan et voilà...

Tout le monde comprit...sauf enanda.

C'est bien joli tout ça, mais on le recopie sur quoi??? on a que quelques petits bout de papiers, le plan est beaucoup trop grand pour être intégralement recopié...


Sur ce Watson partit en dépression.

Il n'y a qu'a recopier QUE la partie du plan qui représente le bon chemin, ABRUTI!!!!!!!!!!!!!!!
Pourquoi voudrais tu que l'on recopie des bouts de couloirs qu'on emprutera pas puisque qu'on possédera le plan?

Mais c'est pour si on se perd Dit le barbare d'une petite voix plaintive


Ici, chose intéressante, la déprime de Watson devint telle qu'elle fit un tour complet (psychologiquement) et se retrouva au mieux de sa forme. A n'en pas douter, bête comme ça, ce Ten'té ne pouvait qu'être un héros, et les héros, les vrais, ne meurent jamais (ou alors pour défendre leurs amis) et finissent toujours par s'en sortir. (et là, même s'il mourrait quand même, ce ne serait pas une grande perte pour l'intelligence mondiale globale...)

Mais, très cher amis, comprend donc que si nous possédons un plan, nous ne nous perdrons pas...

On entendit plusieurs petits "plinck" et aussi un ou deux "bzoing" et le regard de plusieurs membres du groupe (dont nous tairons le nom ici...) devint vitreux en même temps que leurs derniers neurones en êtat de marche rendai(en)t l'âme...

Ghhh? Dit Ten'té d'un air innocent

Laisse tomber... Soupira Watson en allant se coucher.


Le lendemain matin, après une bonne nuit de sommeil pour tout le monde, le groupe entreprit de recopier, déchiffrer et comprendre le plan du labyrinthe. Le chemin n'était pas très compliqué, principalement constitué de "à droite", "à gauche" et "tout droit" que Tyle eu tôt fait d'exprimer sur parchemins (elle en avait fait deux exemplaires, par précaution...)


Ensuite, ils voulurent se mettre en marche, mais une voix s'éleva alors:

Dites, vous croyez qu'il y a un gardien dans ce labyrinthe? Moi je l'imaginerais bien en créature mi-chat, mi-souris, avec des grandes moustaches et une hache dans chaque main...


Non!!! s'écria Tyle, Ce labyrinthe lit dans nos esprit pour nous présenter nos barrières personnelles, si vous pensez trop a vos cauchemards, ils vous apparaîtrons...(cela dit, avec ce qu'il y a à lire ici, il doit rentrer en dépression, ajouta-t-elle pour elle-même). Je ne vous l’avait pas dis par crainte que vous n’imaginiez des imbécilités...

En effet, le monstre pensé par Roger venait d'apparaître au coin d'un couloir, et se dirigeait vers le groupe, une hache dans chaque mains.

Tu l'as imaginé trop rapide, il vas tous nous tuer... Vite, imagine le en danseur de claquette pendant que tu as encore prise sur sa personne, sinon on est foutu!!!

Et sous les yeux médusés des compagnons, le monstre se mit à danser la claquette en jonglant avec ses haches. Un petit chapeau lui apparu sur la tête, ainsi que de grandes chaussures à lacets défait. Tout le groupe éclata de rire, tandis que le monstre continuait de se rapprocher...

Voyant que le monstre se rapprochait quand même bien dangereusement, Watson décida, dans un éclair d'intelligence, d'assomer Roger pour qu'il ne pense plus au monstre. Dans un "pouf" majestueux, le monstre disparut en un nuage de poussière.

Soudain, derrière le groupe apparu Watson, couverte de bleu et de félures. A coté apparu un Roger riant d'un rire diabolique en pointant Watson du doight d'un geste moqueure.

-Hum hum, dit Watson en regardant Roger de travers

-M...MAIS J'AI PAS PENSE SA?!?!?!? Roger avait l'air déséspéré et térrifié en criant ces mots de suplication.

Tout le monde attendit le coup monstrueux en frémissant. Mais ce coup ne vint pas.

Roger promit de ne pas penser (ce qui, pour le groupe, paraissait assez habituel)

Ils avançaient dans les corridors, une fois à gauche, deux fois à droite, une fois tout droit, deux fois à gauche, cinq fois tout droit, piège venant du haut (et oui, même les pièges avaient été signalés...) encore une fois tout droit, puis à droite etc, etc, etc...

Au bout d'un moment, cela devint lassant, et un quelconque perso (ça pouvait être n'importe qui) décida qu'il était temps de se faire attaquer par une table bien garnie, avec de la viande cuite impeccablement, quelques légumes et fruits (mais pas trop pour pas attraper des vitamines), du bon vin (et un peu de bière) et un poulet vivant (le gardien du "trésor").

Ce à quoi il n'avait pas pensé, c'est que sa pensée allait déteindre sur les autres perso, et ainsi, ce fut tout le groupe qui se retrouva à penser de toutes ses forces à MANGER!! aussi, à la ènième intersection, ils se trouvèrent bloqués par des centaines de tables croulant sous des dizaines de kilos de caviar au miel, de rôti de sushi, de poisson cru et pas frais (ça, c'était pour Glum) , de trucs bizzards qui faisaient Zgouick-KciuogZ (ça, c'était le Gnoll) et tout plein d'autres choses appétissantes dont la seule pensée nous ferait tellement baver que les courts-circuits provoqués dans le clavier de notre ordinateur remonteraient les fils et nous grilleraient la langue...

Zut! Dit Watson

Je n'aurais pas dit mieux, très cher... Dit Tyle

MIAM! Dit le groupe

Crétins Dirent ensemble Tyle et Watson

Et tous (sans exeption) mangèrent avec du coeur au ventre, se remplirent la panse, pansèrent leurs blessures, pensèrent avoir assez, et s'en remirent dans l'assiette, sans se remettre de leurs émotions. Ils mangèrent encore et encore, et encore un petit peu, et juste encore un petit bout, et lorsqu'ils eurent tous finis, un majordome sortit d'on ne sais ou vint leurs proposer un petit chocolat à la menthe...

[hrp]Si jamais, le chocolat à la menthe, c'est une référence au Monthy Python... (Le sens de la vie, je crois, mais je ne suis pas sur)[/hrp]


Une fois que tous furent repus, rassasiés. Que tout les ventres furent saturés d'acides gras polyinsaturés (entendez de phospholipides) et après avoir tué le serveur démoniaque, ils se retrouvèrent bien embétés, car le couloir était encombré de nourriture et d'instrument de cuisine...

Comment allaient-ils s'en tirer?

Watson soupira(un peu dvant la bêtise de ses compagnons, et un peu pour dissimuler un rot satisfait) et se concentra pendant un dixième de secondes environ. Une sorte de truc apparu de l'autre côté des tables surchargées. On aurait dit une sorte de boîte de conserve avec des bras mécaniques et des petites ampoules rouges à la place des yeux, habillée avec une tenue de servante cochonne (vous savez, une jupe noir courte et un tablier blanc, tout ça...). Après un temps ridiculement court, tout avait disparu, et la servante robotisée se tenait devant eux.
- Avez-vous-encore-besoin-de-moi-? demanda-t-elle. Devant le hochement de tête négatif de Watson, elle tourna le dos, prenant seulement le temps de dire:
-Je-reviendrais-! en fixant le groupe de ses étranges yeux rouges.
- Bon, voilà, on peut continuer!

Aors qu'ils s'avancaient dans l'ombre, un bruit feutré venant de la droite se fit entendre. C'était comme si un lambeau de tissu effleurait le sol, une sorte de délicat feulement, déchirant l'air, pénétrant les chairs afin d'enrober l'âme de ceux qui avancaient dans l'ombre.

Le même bruit se répercutait, à présent, dans un couloirs situé un peu plus loin à droite...

C'étaient les ombres des pensées mortes, vestiges des cauchemards de jadis pas les intrus réveillés. C'étaient ceux qui avaient terrassés, autrefois, les fous ou les inconscients qui avaient osés penetrer dans cet antre maudit...

Ceux-là, depuis longtemps oubliés, s'étaient formés une pensée propre, des pouvoirs nouveaux. Ils étaient la magie, sans que la magie ne soit rien pour eux... Ils étaient la mort qui rampe, informe et fluide, se coulant dans les esprits comme une eau saumâtre, les emplissant de pensées noires.

Au traver de la faible lueur des torches, se dessinaient leurs silhouettes, absence de lumière, halo d'ombre ou s'abîmait le radeau d'espoirs perdus. Ces chaires mortes suintaient ce qui était leur sang et leur vie. Elles suintaient la peurs, la colère et le dégout, l'épenchant en fluides noirâtres et visqueux sur le sol de dalles froides. Glissant, voletant de-ci de-là, tentant vainement de prendre un visage, masque dérisoire à leur nature de mal et d'obscurité, poussant de petits cris paintifs en harmonie avec leurs doux feulements, ils semblaient supplier les aventuriers de se baisser, de leurs apporter un bonheur perdus et refusé. Ce bonheur se trouvait tapi au fond de leurs yeux, il était la flamme qui fait vivre, l'âme qui réchauffe, qui monte jusqu'au étoiles pour s'éteindre finalement.


Et leur voix promettaient que jamais cette lueur n'irait à la cendre, ils promettaient que ce feu brûlerait encore dans des siècles de cela, ils faisaient le serment que jamais ne se tarirait la source qui alimentait leur vie.


-Chacun est libre de son choix, nul ne peut s'élever contre le libre arbitre de l'autre, nul ne peut vivre à sa place, que chacun choisisse à présent s'il veut vivre éternellement alimenté par les flammes d'un feu maudit ou se consummer dans la lumière afin de s'y dissoudre et d'en ressuciter un jour fortifié...

Cett voix ne venait de nul part, mais résonnait dans chaque esprit, à mis chemin entre le glas et les mâtines, double promesse de temps à venir, condamnation et compassion. Tout à la fois, dans un seule pensée.






[hrp]Désolé, un peu de lyrisme (très relatif) ne peut pas faire de mal...[/hrp]

ATCHIARFFF Fit soudain le barbare (signalant pas là que son allergie le reprenait et que ses muqueuses nasales n'allaient pas être longues à dégorger des litres de champignons verts-jaunes)

ATCHIARFFF Répéta-t-il en éclaboussant les premiers rangs de créatures-hideuses-sorties-tout-droits-du-tréfond-de-nos-pires-cauchemards... puis: Quelqu'un aurait il un mouchoir (snurfl-fl-fl-blblbleurfchmfleurg, ce qui est le cri de guerre de la morve partant à l'assaut d'un menton)
La plus proche des créature s'approcha un peu afin de redonner un peu de sérieux à la scène et essaya de dire d'une voix mal assurée quelque chose qui ressemblait à Dites, ça vous dérangerait de vous retenir? Juste le temps qu'on finisse... Eh, lachez mon suaire espèce de gros dégoutant!!!!!! Arrêtez ça, c'est dégueulasse...

Mais c'était trop tard, et l'immonde cauchemard venait de s'alourdire de plusieurs kilos de substance gluante et, oh! horreure, oscillant entre le fluo et le phosphorescent... Sans compter que tout le sérieux de la scène précédente, amenée avec soins et répétée des dizaines de fois par l' "amicale des cauchemards" associé pour l'occasion avec le "syndicats des horreures et monstres des grottes humides" venait d'être brisée parce qu'un stupide barbare n'avait pas apprit son texte.


Ecoeuré autant par ce manque de savoir vivre que par l'odeur de bolets et de chanterelles émanant du nez du grand niais, les Esprits prirent leurs cliques et des claques et s'en allèrent donner leurs démision en réclamant asile en enfer parce que franchement, leur mort n'était pas vivable.


Le groupe resta là, les bras ballant, essayant de comprendre ce qui s'était passé exactement entre deux éternuements. Lorsque, une dizaine de minutes plus tard, les parois du couloir furent recouvertes de liquide glissant et que celles des sinus de Ten'té libérées de leur poids ils décidèrent de continuer leurs route.

Malheureusement, les torches faiblissaient, et il arriverait bientôt un moment ou ils se retrouveraient dans l'obscurité. (et vu le manque de lumières dans le groupe, ils n'étaient pas près d'inventer la poudre...)

Il est à noter que, pendant tout ce temps, le necromancien suivait le groupe sans dire un mot...

... Ajouta-t-il à son silence maussade avant de retomber dans un mutisme dont il n'était pas sortit depuis le début de la quête...

Puis: Bon, c'est pas gagné...

Les autres ne remarquèrent même pas qu'il était toujours là et contiunèrent leur chemin.



Après environ une heure de marche (dont 15 bonnes minutes dans l'obscurité à l'issue desquelles Watson avait demandé si VRAIMENT PERSONNE n'avait de torches pour s'entendre répondre qu'en fait oui, plus des trois quart du groupe en possédait encore plusieurs, mais que chacun voulait les garder pour un occasion vraiment importante.
L'occasion vraiment importante vint lorsque Watson se mit à tatonner et fureter à la recherche du premier imbécile venu histoire de lui écraser le larynx sous sa botte. Aussitôt trois torche s'allumèrent et Watson se calma un peu...) le groupe arriva devant une immense porte fermée au moyen d'un vieux cadenas rouillé. La magie suintait au travers des murs, semblant indiquer qu'un condensateur d'énergies magiques plus grand et puissant que tout ce qui s'était vu jusqu'à ce jour résidait derrière cette porte. Les cheveux (et les poils) de tout le groupe se hérissaient et semblait luirent faiblement dans la pénombre des torches. De minuscules flux lumineux semblaient se promener au travers du couloir, émanant de l'autre coté du pois pourri et de la pierre qui constituait l'entrée.

Ten'té voulût tester la résistance du cadenas. Personne n'eut le temps d'intervenir, une lumière blanche enveloppa sa main et, comme au ralentit, on vit son membre se disloquer, les chaires se déchirer sous la tension extrème engendrée par le flux magique. Des serpentins de muscles, de nerfs et de tendons se virent à se dresser et à osciller dans la lumière insoutenable qui semblait animée de vie, pulsant au son des hurlements du barbare.
Puis, les os apparurent, déja noircis, ils se calcinaient et, devenus poussière, tombaient à terre, balayés par un souffle invisible.

Enfin, l'infortuné Ten'té réussit à se propulser en arrière, son moignon fumant replié sur son torse. Il avait perdu sa main gauche et la moitié de son avant bras. La plaie était déja cautérisée, cicatrisant et effaçant toute trace de douleurs de son visage.

Quelques lambeaux de chaires traînaient de çi de là dans la couloir, ils semblaient pulser et rétrécir au contact des petits filins lumineux qui se dirigeaient sur eux.

- Hum… je crois que cela exclu l'utilisation de cette porte. Fit remarquer Tyle (assez inutilement d'ailleurs).

De son côté Tén'té fixait l'extrémité de son bras en répétant d'une voix monocorde
- Ma main… j'ai perdu ma main… ma main… j'ai perdu ma main…

Dans une tentative de réconfort Roger lui tapota gentiment l'épaule mais comme il ne savait pas quoi dire on ne pouvait rater les commentaires émis par ses cheveux (commentaires inutiles à la narration de l'histoire à moins d'être passionné de fabrication de shampoing).

Enanda avait disparu quelque part avec Bônome et il ne restait donc que Watson pour faire travailler ses neurones et se rendre compte que
- Eh ! vous autre, on a un problème.

À ces mots Tyle se gratta derrière l'oreille droite avant que son regard ne gagne soudain comme une lueur d'intelligence.
- Ah oui ! je vois ce que tu veux dire.

Roger et Tén'té les regardèrent, s'entre regardèrent, les regardèrent encore, regardèrent autour d'eux. fixèrent la porte pendant un moment et finalement avouèrent.
- Un problème ?

Watson hocha la tête.
- Devinez pourquoi ce n'était pas indiqué sur la carte que la porte allait réduire en charbon de bois toute substance entrant en contacte avec elle. Bien qu'impressionnés par le vocabulaire de Watson le reste du groupe pris sur lui même de ne rien laisser paraître.

- Par ce que nous avons été devancés dans nos recherches par un autre groupe qui a remis en marche l'alimentation énergétique du temple et qui seront passé avant nous en salle du trésor? Proposa Tén'té déjà bouillonnant de rage et d'anticipation pour le sort qu'il réservait aux crétins qui l'avaient ainsi privés de sa main.

- Par ce que quelqu'un a imaginé une porte qui réduit les trucs en cendre et avec cette histoire de gardien elle s'est matérialisée ? Demanda Roger qui pour une fois utilisa les informations déjà engrangée ainsi que sa matière grise.

Mais la vision de Tyle secouant la tête et souriant de ce sourire bienveillant qui ne peut que signifier "bien essayé, vous ferez mieux la prochaine fois" leur fit abandonner.

- Pourquoi alors?

- Par ce qu'on s'est tout bêtement perdus. Fini par avouer Watson d'un air grave.

Bon, fit Ten'té se relevant en s'appuyant sur son moignon. D'après ce que je sais, les condensateurs magiques Phélins sont au centres de leurs temples, les salles de cultes à l'est et les salles d'experimentations magiques à l'ouest. Nous venons du Sud, ce qui veut dire que nous avons trop tirés à droite. en conséquence...
"Ploing Ploing" Dzoing firent les ressort lachant les uns après les autres dans l'infortuné cerveau de notre cher ami.
La douleur, ou plutôt le choc, lui avait, temporairement, fait gagner des points d'intelligence, mais il ne fallait pas exagérer non plus...

Qu'est-ce qu'on va faire? Demanda-t-il au groupe. Le surplus de mana commence déja à distordre l'espace ici. Dans moins de pas longtemps, ce ser le temps qui jouera au yoyo façon hamburger dans l'estomac d'un accro au montagnes russes...
Puis, après un bref silence, Vous pensez que je pourrais récupérer ma main??? (un soupçon d'angoisse guignait au travers de ses yeux...)

J'ai bien peur que non, c'est une brulure de magie pure, ça ne peut pas se guérir.. Et encore, soit heureux que cela ait cicatrisé immédiatement. ça aurait put rester bloqué sur "hémorragie" ou remonter jusqu'à l'épaule...

Youpie, j'ai eu une sacré chance, dit sombrement le barbare

Tu as surtout été très stupide de foncer comme ça tête baissée vers un danger qu'on avait pas pu estimer alors que tout laissait penser qu'il y avait anguille sous roche...

La pertinence de l'argument tomba comme une enclume sur le groupe. On vit Ten'té se redresser tranquillement, sortir son épée, se diriger droit sur Roger (lequel failli partir en apoplexie), le dépasser, regarder la porte et frapper de toute ses forces sur le cadenas. Le groupe se dit "ZUT" et le son très grave d'une cloche retentit au loin.

Le cadenas n'avait pas bougé, la porte non plus. Tout semblait immobile au groupe. Tout était silencieux.

Un nouveau coup de gong, et un frémissement parcouru la porte, tandis que l'épée du barbare restait comme aimantée à la structure métallique. Puis, lentement, l'épée se mit à fondre. Ou plutôt à être soufflée, comme au ralentit dans le visage du barbare et sur le groupe. Des ruisseaux de métal fondu s'en détachait, se séparaient en goutelettes et venaient frapper l'infortuné crétin en plein visage. Celles qui passaient outre s'évaporaient en l'air dans un flash intense, amenant l'odeur acre de la rouille au narines des compagnons.

Soudain, tout s'obscurçit et le silence tomba. Seule une faible lumière persistait au dessus de la porte, s'intensifiant jusqu'a donner un jour agréable.

Ten'té se releva, titubant, le visage parcouru de ruisseaux de sang, défiguré. Son épée sans lame, encore fumante, pendait au bout de son bras.

Là, je ne sais plus quoi faire...

Au moins, c'est pas magique, on pourra te soigner... Ou en tout cas diminuer les dégats...

Tyle n'avait pas plutôt dit cela que les murs se mirent à onduler. Il ne s'agissait plus simplement d'un frémissement, des petites vagues couraient le long de sa surface, se rassemblaient et faisaient osciller la paroi, à la manière d'une cage thoracique se soulevant et se rabaissant. A chaque exhalaison, un souffle de magie pure les traversaient, gorgeant leur corps de vie et de peur. Hurlant silencieuseement dans leurs os, remontant leurs veines, leur faisant remonter le temps, les distordants.
Ils se virent mort alors qu'ils n'étaient même pas nouveau nés, de longs cheveux blancs leurs tombaient sur des épaules trop petites pour leurs vêtements. Et chacun vit une part de son destin.
(pour ma part, la seule chose que je vit fut des orcs autour d'un corps ensanglanté et disloqué, riant et martyrisant les chaires encore sensibles, et, m'approchant, je me reconnus dans les traits déformé par les lacérations des griffes et des crocs. Cette vision m'effraya si fort que je reculai dans le passé, jusqu'au moment de ma conception, lorsque ma mère, jeune et innocente, se faisait violer par des soldats ivres. Ils la battaient, l'humiliait, la battait encore, puis, l'ayant laissée pour morte, l'abandonnait dans un ruisseau gelé un nuit d'hiver. Ainsi, l'amour de sa vie partit poursuivre un idéal de justice n'était que mensonge, et ma vie consacré à le rechercher était perdue d'avance. Mon modèle était une illusion, un fantôme...)

Alors que tout tanguait, une voix venue, en écho de dix ans plus tard résonna dans notre passé

Foutons le camp, ça devient malsain...


Toute la compagnie se releva, trébuchant, succombant à moitié à la panique, à moitié à l'autorité implaccable de cette voix qui s'élevait, dure et métallique, déformée par le flux magique qu'elle devait déchirer pour se faire entandre.

Après une course effrénée le long de couloirs obscures autant qu'aléatoires, le groupe s'arrêta, à bout de souffle. Haletant, on fit le point.

Roger avait perdu un cicatrice sous le menton, signe indéniable qu'il avait rajeuni d'au moins trois ans, époque à laquelle un gobelins bourré avait essayé de détruire sa taverne, ce qui s'était soldé par deux centimètres de mentons en moins et un gobelins éparpillé par le tavenier et ses amis dans environ 75 mètres de caniveaux salles et malodorants.

Tyle était désormais violet(te). Ce qui pouvait signifier n'importe quoi, soit qu'elle était revenue à un état intermédiaire entre ses deux transformations (Phéline et sexuée) ou que le sort avait vieilli et qu'il s'était fixé jusqu'au fond de ses gènes le condamnant à l'état Phélins à vie.

Ten'té était allongé par terre, sa main gauche et tout son avant bras avaient disparus, les traces sur son visage s'étaient changés en profond sillons et des ombres blanches parcouraient sa chevelure. Ses habits étaient en lambeaux et laissaient entrevoir des plaies plus ou moins bien cicatrisées, certaines encore purulentes, sur tout le torse.
Lorsqu'il se releva, ce fut avec assez de difficultés pour arrracher un hoquet dans la gorge de ses amis. Il faisait pitié à voir, et ressemblait plus à un débris qu'à un semblant d'être humain. A vrai dire, la lueur qui brillait au fond de ses yeux ne motivait pas à la rapprocher de la catégorie "personnes en bonne santé". Mais au moins il était vivant...

Quand au reste du groupe, ce n'était pas beaucoup plus glorieux...

[hrp]Je sais pas pour vous mais moi je commence à me lasser. Peut-être qu'il serait temps de trouver la pièce qu'on cherche et les inscriptions permettant d'annuler les sorts, comme ça on prend le trésor on s'en va et avant de se séparer on se jure une amitié éternelle d'au moins cinq minutes le temps de se perdre de vue. Des objections ?[/hrp]

Le campement ce soir là fut rapidement monté et personne ne perdit beaucoup de temps en bavardage, occupés qu'ils étaient tous à réfléchir à ce qu'ils avaient vu plus tôt.
Pour sa part Tyle s'était vu traverser un désert pendant ce qui ressemblait à une tempête de sable. Le bon point était qu'il semblait avoir retrouvé son genre et sa coloration normale. Le mauvais était la paire d'oreilles pointues recouvertes de poils brun et la queue de chat toujours attachées à sa personne. Il avait aussi vu pas mal de paysages extraordinaire mais n'aurait pu dire en quel lieux ils se trouvaient et en avait donc conclu qu'il passerait une partie de sa vie à voyager au lieu de retourner à l'institut étudier. Cette pensée ne le dérangeait pas outre mesure et il/elle s'endormit rapidement contrairement à certains de ses compagnons.

Après une nuit mouvementée et perturbée à de nombreuses reprises par les plaintes du barbare (qui demandait de l'eau, recevait de la bière, redemandait de l'eau, recevait des coups de massues, redemandait de l'eau, recevait l'indifférence de ses compagnons endormis, se plaignait de sa situation et n'était jamais content...) Le petit matin arriva. Ou plutôt, il fut décidé qu'il était l'heure de se lever car plus de la moitié du groupe était réveillée et n'avait plus envie de dormir.

Un "Debout!!!" maussade fut le seul mot échangé de la matinée. Rejoins par un "passe moi le saucisson" anonyme qui abouti par une passion fusionnelle entre ledit saucisson et l'oeil de Roger, déclanchant l'hilarité générale et signalant le retour de la bonne humeur dans le groupe.


Après de nombreuses péripéties et de multiples extrémités laissée en pature à des orques crétins tandis que nos compagnons fuyaient courageusement, tous se retrouvèrent face à une porte énorme.

Ou plutôt un dôme énorme, dont le seuil était couvert de poussière de bois pourri.

Tyle, déchifrant les inscriptions mystérieuses gravées sur le pourtour de la porte arriva à la conclusion suivante:
Il s'agit de l'ancien temple, dégénéré, dont il ne reste rien. Ceci est un avertissement, celui qui entre ici perd tout contact avec la magie Phéline et affiliée. Il s'agit d'un morterre, un lieu de culte ayant agonisé pendant suffisament longtemps ou sur lequel s'est passé quelque chose de suffisament atroce pour tuer ou faire disparaître la magie dans son périmètre.

Et c'est sensé faire quoi? demanda une voix innocente...

ça veut dire que si Tyle rentre là dedans, les effets n'auront plus lieux et on pourra espérer que le sortilège dont il est victime disparaîtra... En quelque sorte le pole inverse du lieu vu précédement...

J'essaye, dit l'intrépide aventurier qui, sur le coup avait au moins autant de courage que d'inconscience au vu de ce qui était arrivé au barbare...

Le sortilège prit, en effet fin dès que l'érudit eut passé le seuil. Puis reprit dès qu'il fut retraversé en sens inverse...

Watson, seule personne à utiliser encore ses neurones à temps partiel (ceux des autres membres étant partit en croisière depuis longtemp, est-il nécessaire de le rappeller?) proposa alors de lancer un sort de fixement de l'aura, la magie traditionnelle agissant encore dans la morterre Phéline, les effets devant prendre le pas sur ceux du premier sort... C'était un poil risqué, mais faisable...

Tyle regarda la jeune femme avec surprise.
- Mais on a pas de magicien pour faire ça.
Un coup sur la tête plus tard le groupe appris que OUI, ils avaient un magicien dans le groupe ou qu'en tout cas Watson était capable de s'occuper du fixement d'aura. Tyle lui sauta au cou, Roger lui sauta au cou et le barbare allait s'essayer quand Watson lui lança un regard meurtrier qui lui fit revoir son projet.
Le trio entra alors dans la pièce, laissant le barbare à l'extérieur au cas où quelque chose tournerais mal. Aussitôt les cheveux de Roger cessèrent de s'agiter et de papoter, Watson regagna sa taille ordinaire et Tyle son apparence normale. Prenant une longue inspiration, Watson se lança dans le rituel complexe qu'était le fixement d'aura. Chacun retenait son souffle de peur de briser la concentration de la petite femme qui avait fermé les yeux on fronçait les sourcils dans sa concentration. Au bout d'un temps qui sembla être une éternité, elle les rouvrit enfin.
- Voilà dit elle sur un ton fatiguénormalement ça doit être bon.
Aussitôt Roger sauta hors de la pièce et, lorsque ses cheveux restèrent plaqués sur son crâne sans échanger le moindre mot, il se mit à danser sur place. Watson, flottant dans la tunique prêtée par le barbare, pu aussi sortir sans crainte. Quant à Tyl, il n'avait pas fini de sortir de la pièce que…
- Aaaaatcha! snif. Je crois que quelque chose a raté.
Effectivement, comme il l'avait vu dans son rêve, les griffes, oreilles et autres attributs félins n'avaient pas disparu même si ils étaient maintenant beaucoup moins visibles. Par contre il souffrait beaucoup moins de l'odeur des chaussettes du barbare. Bien sûr il était un peu déçu de ne pas être redevenu totalement comme auparavant, mais quelque part ça avait du bon de pouvoir entendre mieux ou de pouvoir voir dans l'obscurité.

Par on ne sait quel miracle, le groupe réussit à regagner la sortie sans encombre (dans les cieux un dieu protecteur s'effondra d'épuisement et dormi pendant une semaine mais cela le groupe ne le sut jamais). À la sortie on se rendit compte que Bônome et Enanda étaient déjà parti et que la créature appelée glum était restée dans le labyrinthe mais cela n'avait pas beaucoup d'importance par rapport à la joie d'être enfin à l'air libre.
On se donna rendez-vous dans l'auberge de Roger et le groupe se sépara, chacun désolé de ne pas avoir trouvé le trésor mais bien contant que tout cela soit fini.

La taverne de Roger avait subi, pendant son absence, les affres de quelques orcs dépités de n'avoir plus de bière à se mettre sous la langue. Aussi, la porte gisait, hors de ses gonds, au milieu de la grande salle. Dans l'âtre, des cendres froides se révélaient en tant qu'urinoir des orcs, et la porte de la cave avait, elle aussi, été défoncée. Au fond, la bière avait disparu, mais pas les économies, ni le vin, ni rien qui eut pu se révéler utile ou précieux (du moins plus que la bière...)

Quelques rénovations plus tard et l'engagement d'employés un peu mons poltrons que les précédents, Roger put réouvrir sa taverne et les clients affluèrent pour entendre le récits de ses exploits. Comment il triompha seul, malgré sa bedaine, de la course contre le tigre véloce, la manière dont il escalada le mont "Schlimpazé" (lequel se situait à 600 bons kilomètres du chemins qu'avaiit suivi la compagnie) et toutes les autres aventures qui lui étaient arrivées. Et qu'importe que plus de la moitié fussent issues de son esprit, les gens aimaient ça et buvaient sa bière, ce qui était positif...

Toute la compagnie arriva, un soir, dans son auberge afin de retrouver leur compagnon et de se faire offrir une bière... Tyle s'était rendu compte que ses attribut pouvaient, lorsqu'il le voulait, disparaître presque complêtement ou, lorsqu'il se concentrait suffisament, le rendre complêtement Phélin (toutefois, la peur de se retrouver au point de départ le motivait à ne pas trop essayer...)
Watson avait récupéré plusieurs petit royaumes mineurs et les fondre en un puissant empire, lequel était en guerre avec tellement de voisin que les cartes nécessitaient l'introduction de cinq nouvelles dimension pour tous les représenter. (d'ailleur Roger appris que l'impot qu'il payait sur les boissons alcoolisées allait directement dans les poches de Watson, ce qui lui fit jurer de modérer sa consommation).
Bref tout allait pour le mieux, le barbare avait tellement de cicatrices qui lui bariolait le visage de traits rouges, bleu, violets et noirs qu'on ne le reconnaissait presque plus. (il mourrut d'ailleurs au cours de la soirée après s'être énervé contre des orcs moins bourré que lui, comme l'avait prédit sa vision dans la caverne. Sauf qu'ils n'eurent pas le temps de faire grand chose, torturés à mort et massacrés qu'ils furent par les compagnons du défunt...) Même Gllum s'était amélioré, la magie Phéline ayant été une révélation pour lui, il entreprenait de reconstruire les temples Phélins présents sur le continent et avait déja réussi à ressuciter trois dieux mineur du panthéon. (Ils l'aidait à présent et l'entreprise marchait très bien, d'ailleurs ils firent trente-sept nouveau adeptes au cours de la soirée)


Au final, tout était pour le mieux et tout le monde était heureux!!!! (Même le barbare qui pouvait se faire sauter la tronche avec ses expériences autant de fois qu'il le voulait sans dommages au cotés de Krom...)